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Free poésie
17 février 2015

Chaque instant, te regardant

Je me retrouve à ton âge.

 

A chaque instant te regardant je me retrouve à ton âge, et si parfois je te vois un peu déjanté je pense avoir perdu ce feu de la jeunesse, un peu d’insouciance et ce brin de folie qui emporte tout ; un élan que personne ne saurait arrêter et qui fait qu’on pourrait s’en mordre les doigts. Quand bien même, ce n’est pas le problème : l’énergie bouillonne en toi et tes chevauchées ont de belles montures.

J’en ai flatté des croupes chaudes sur des plaines mouvantes aux cheveux d’or éparpillés. Il y avait l’amour à soi, l’amour donné,  des amours papillonnants dans la chaleur d’un été. L’amour qui fait trembler d’émoi que je devine en tes yeux. L’attente est déroutante ; ta main sur ton portable anticipe les appels pour combler tes incertitudes : rien n’est acquis, les cœurs s’essaient aux jeux de l’amour, de nos jours le bonheur change de masque et de carnaval. Pourtant, je comprends bien que tu y croies à ces appels du cœur et de la chair. C’est encore chose sérieuse que tu appréhendes avec légèreté : c’est la mode, tout va vite aujourd’hui, mais on s’engage moins vite imaginant même une vie à l’essai ; le sacre viendra ou pas : il est permis de vivre au palais des plaisirs avant de porter son diadème.

Hier, le temps passait des heures durant présidait assidument notre cour à la belle, la belle affaire !

Donnant du temps au temps,  chauffé à blanc, ivres de désirs contenus nous alternions nos soupirs.

Epuisé, perdu, le temps est toujours vainqueur  qui convainc la jeunesse en la faiblesse de la chair. Peut-on soumettre cette force printanière à quelques entraves ?  La raison déraisonne et s’en remet au cœur. Et aujourd’hui comme hier j’aime croire que, hors les usages,  nous aurons connu cette allégresse qui ne nous quitte jamais.

 

Pierre WATTEBLED- le 16 février 2014.

 

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